Réflexions sur activités

Premiers retours des contacts au Lagnon

Réflexions sur les rencontres au Lagnon et les difficultés rencontrées:

Principe pour le coach:

– Dire aux bénévoles de s’adresser directement au coach (membre du comité sur place) pour toute difficulté ou remarque.
– Si possible: parler de vive voix avec les bénévoles, et non pas écrire un mail, c’est réducteur.

Suggestions à transmettre:

– l’Accueil avant le français!
– C’est normal quand les rencontres ne se font pas du premier coup, mais…
– … il faut garder le contact absolument pour montrer qu’on tient à eux.
On est bien les seuls dans leur vie à tenir à eux… Ils ne comprennent donc pas forcément, ont besoin de vérifier si c’est vrai, ont besoin de construire un lien de confiance
– Comment garder le contact?!
Par WhatsApp (ils ont tous l’application), ou SMS, ou mail pour les meilleurs en français.  Pour cela, il faut absolument un échange de numéros la première fois entre le bénévole et le réfugié, et se mettre d’accord sur « comment on va communiquer à distance ».
– Rigoler, plaisanter, c’est bon pour rassurer
– Beaucoup de petits pas, de petites doses
Observer les réactions et adapter ce qu’on propose
– Apporter un petit qqch (mandarines cacahuètes) à manger ensemble si on ne peut pas bien parler ensemble, ça peut rassurer et détendre.
Ce qui a été apporté a l’avantage de pouvoir se transformer en sujet de conversation, de vocabulaire, de culture locale (comment on dit mandarine dans les différentes langues, d’où elles viennent, quand on les mange, si on les aime, ce qui existe dans l’autre pays, etc.)
Toutes nos bonnes intentions peuvent être un problème!
Une collègue de chez Camarada a invité un jeune mineur non accompagné à boire un Coca.  Elle a compris que la paille posait problème: le jeune en voyait une pour la première fois, ne savait pas qu’en faire, était mal à l’aise.
La même personne a cru bien faire d’inviter ce jeune à manger chez elle avec ses trois enfants plus ou moins du même âge.  Mauvaise idée: stress de manger de la nourriture inconnue, chez des inconnus en grand nombre qui parlent une langue non maîtrisée, stress de ne pas savoir se tenir à table, etc.
Aller à la patinoire pourrait poser un problème de gants et de froid en général.
Ce qui ne veut pas dire qu’il faille éviter la patinoire, inviter chez soi, boire un coca, etc.   Mais tout avec réflexion, explicitations, anticipation, etc.  Eh oui, c’est exigeant!  Mais enrichissant.